[Article invité] Préparer son trek dans les Himalayas

GP_Marie_MilesofHappinessNée en Bourgogne, je n’avais pas deux ans lorsque j’ai commencé à bouger d’une ville à l’autre. Avec les années, j’y ai pris goût, il fallait donc s’attendre à ce que les choses évoluent en ce sens. J’ai commencé en douceur pour que Papa et Maman comprennent : à 17 ans, direction la Belgique pour trois ans. Etape suivante ? La Nouvelle Zélande.

Après plusieurs expatriations en Asie-Pacifique, me voici installée à Hong Kong avec mon baroudeur de mari, tous les jours en quête de nouvelles aventures. Pour suivre nos explorations, ça se passe sur Miles of Happiness. Vous pouvez également nous suivre en live sur notre page Facebook, sur Twitter  et sur Instagram. Et pour voyager le temps d’une vidéo, découvrez notre chaîne Vimeo.

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Tout en haut de notre –très longue- ‘bucketlist’, un rêve : marcher sur le toit du monde.

Et lorsque l’on décide de prendre l’éléphant par les oreilles -ou le taureau par les cornes, ça marche aussi-, parfois les rêves peuvent se transformer en projets. En juin, nous prenons donc nos billets pour Kathmandu, en septembre, nous claquons nos économies en bandanas et chaussettes de trek, et en octobre, nous goûtons le fromage de yack à 4700m d’altitude.

Retour sur une expédition hors du commun.

Notre option : Langtang Valley, Nepal.

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Le choix du trek

Les Himalayas s’étendent sur un territoire immense, les possibilités de trekking y sont infinies. Avec une dizaine de jours sur place seulement, le choix s’est restreint à quelques options. Pour éviter les zones trop fréquentées, nous avons opté pour Langtang Valley, Népal. C’est une région frontalière avec le Tibet, d’une incroyable richesse culturelle et d’une beauté naturelle indescriptible.

Langtang Valley est une des régions les plus proches de Kathmandu, nous y étions en seulement 8h de bus –sur les routes parmi les plus dangereuses au monde-.

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La durée du trek

Arrivés à Kathmandu, il faut compter une journée pour obtenir les permis de trekking -le temps de visiter Kathmandu. Il faut ensuite une journée de trajet jusqu’au point de départ du trek, Syabrubesi. Au retour, même chose, prévoyez également deux jours au cas où, histoire de ne pas rater votre vol si votre bus tombe en panne ou bien s’il arrive un soucis en haut.

Ce qui nous fait 5 jours de trek pour… 10 jours sur place. Ça les vaut amplement, mais si c’était à refaire, nous repartirions plus longtemps. S’il est difficile d’accéder au toit du monde, c’est encore plus difficile de quitter ce lieu magnifique.

Les sacs à dos

On a beau prendre le minimum, après 7h d’ascension avec les sacs sur le dos, on revoit l’idée de l’indispensable. Certaines choses deviennent bien plus futiles. On ne le dira jamais assez : voyagez léger !

Nous sommes partis avec 9 et 11kg chacun. Dès le premier jour, nous abandonnions une partie de nos affaires au refuge, pour les récupérer au retour. Les “finalement-pas-si-utiles-que-ça“ : trépied, sous-vêtements de rechange, gants, barres de céréales, pyjama, bouquins, surplus de médicaments…

A garder, pour 5 jours de trek : baume à lèvre, crème solaire, baume du tigre –en plus de masser et réchauffer, il cache les odeurs-, chemises, collants, bonnet, coupe-vent, polaire, chapeau, appareil photo & cie, pansements, ibuprofène –mon sauveur à 4900m-, lessive solide… Préférez une lessive quotidienne plutôt que de vous encombrer avec trop de vêtements. Les romans se sont avérés inutiles également, en fin de journée, c’est reportage photo/vidéo, rencontre avec les locaux et trekkeurs et siestes au soleil.

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Le guide de trekking

Nous aurions pu partir sans guide. La région est bien développée, les gens parlent un peu anglais, il y a du monde en haute saison, difficile de se perdre, et on ne risquait pas grand-chose –à part croiser un yack furieux, éventuellement-.

Si nous avons randonné avec un guide, c’était plus pour une question de confort –surtout pour un premier trek-. Il nous a appris beaucoup sur les Himalayas, les Népalais et le trekking. Nous n’avions pas de stress, nous suivions le mouvement sans se demander si nous arriverions avant la tombée de la nuit, s’il vallait mieux s’arrêter ici ou continuer, etc.

Les conditions physiques

Nous nous sommes préparés pendant deux mois avant le grand départ, histoire d’être en conditions optimales pour profiter et pour ne pas subir. Nos efforts se sont trouvés récompensés, nos jambes ont suivi sans trop souffrir. Le plus dur reste la descente –le meilleur pour la fin !-, qui attaque bien cuisses et genoux.

Attention, on a beau être entraîné, on n’est jamais à l’abri d’une turista qui puise toute votre énergie, jour après jour. Ou d’un mal de l’altitude aigü qui vous donne la sensation que votre cerveau va exploser. Le top, c’est le combo : enchaîner les deux –un régal.

Ceci dit rassurez-vous, ça ne gâche en rien le plaisir. A ce niveau, rien ne pouvait atteindre mon bonheur –ceci dit je ne serais pas contre le refaire en pleine forme. Prévoyez juste la bonne dose d’Immodium, Ibuprofène et Diamox, et faites bien attention à ce que vous buvez/mangez.

La belle surprise

J’ai lu des dizaines de blogs qui parlaient de la nourriture. Dal Bhat Power ! Tous les jours la même chose, d’un ennui total.

Quelle belle surprise donc de découvrir sur place des menus très appétissants. Momos, soupes, quiches, tartes, macaronis au gruyère, fromage de yack… Le top ? Un café à 4700m avec des gâteaux fait-maison aussi bons que ceux de ma maman ! De quoi vous consoler de votre mal de l’altitude.

GP_Nepal_Food_propre

Il est difficile de poser des mots sur les émotions ressenties lors de cette expérience. Vous rêvez de quelque chose pendant des années sans imaginer un instant qu’un jour vous vivrez ce rêve éveillé, puis vous voici sous une nuit étoilée, entouré de montagnes de plus de 6000m, prêt à gravir le sommet du Kyanjin Ri, à 4900m, la larme à l’oeil.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour comprendre… Un billet d’avion, un sac à dos, et direction Kathmandu ! A bientôt pour de nouvelles explorations sur www.milesofhappiness.com.

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2 réponses

  1. « Partir, c’est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c’est peut-être ressusciter. Le vrai voyageur, c’est celui qui jamais ne tente de revenir en arrière. »
    Une belle citation de Jacques Renaud convient bien avec votre voyage de toil

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