Un mois d’helpx à Brisbane et changement de plans

Après avoir traversé le New South Wales depuis Sydney tout en étant à la quette d’un emploi dans le fruit picking, nos recherches restant veines, nous décidons alors de nous rabattre sur une expérience en tant que ‘Helper’. Ceci allait nous permettre de nous poser quelques temps au même endroit et prendre le temps de trouver un travail dans une ferme dans la région.

[message type= »info » title= »Qu’est ce que le helpexchange? »]Le Helpx s’apparente au wwoofing, sauf que les jobs proposés sont plus variés et ne sont pas que dans des fermes biologiques. Le principe est simple, vous travaillez pour quelqu’un quelques heures par jour, en général 4 ou 5 h, en échange du gite et du couvert. [/message]

Le helpexchange permet de bénéficier de plusieurs avantages :

  1. Dans un premier tant, faire des économies même si le travail n’est pas rémunéré.
  2. Dans un second temps, c’est l’opportunité de vivre dans une famille locale et de partager leur vie quotidienne, d’en apprendre plus sur leur manière de vivre et leur culture.
  3. Enfin, cela va nous permettre d’améliorer notre anglais et nous faciliter la tâche pour nos futures recherches d’emploi.

Notre première expérience Helpx

Notre travail en tant qu’ébéniste

En s’inscrivant sur le site www.helpx.net nous sommes sollicitées par plusieurs familles, pas toujours dans la région où nous sommes, dont une près de Brisbane, à Windaroo exactement.

Le travail proposé consiste à fabriquer des meubles, tables, miroirs, bars…en bois recyclés. Carole étant menuisier/ébéniste, cette tâche lui correspond tout à fait, et moi et bien je l’aiderais en plus de mettre la main à la patte pour ce qui est du ménage de la maison.

La villa est grande et bien située dans un quartier chic de Windaroo en Bordure d’un golf. A notre arrivée nous avons l’impression d’entrer dans une résidence à la desperate housewife! La famille accueille aussi 3 autres français, des garçons avec qui nous sympathisons très vite, mais par respect pour la famille, tout le monde doit se parler en anglais, ce qui est normal. La famille australienne est composée de Wayne le papa, Fiona la maman, Joe leur fils âgé de 28 ans, Railey le fils de Joe (6ans) et Jack le petit chiot tout juste adopté. Les meubles que nous fabriquons sont destinés à la vente, au profit d’une association qui aide les enfants mal entendant, car Railey a des problèmes auditifs. Cette initiative nous motive encore plus pour nos fabrications.

La première semaine, Carole prend beaucoup de plaisir dans le travail du bois qui lui manquait beaucoup. Les bois proviennent de traverses de chemins de fer. Moi je fait essentiellement du ménage;par ailleurs nous sentons (du moins au sein de cette famille) que le travail de l’homme et de la femme sont bien déterminés, les Australiens seraient-ils machos ???

La deuxième semaine, nous nous sentons de mieux en mieux en sein de la famille et j’aide un peu plus Carole pour la fabrication des meubles, notre anglais s’améliore très vite.

En dehors du travail nous partageons quelques activités avec la famille, le soir avant le diner c’est partie de ping pong. Après le diner c’est partie de carte, nous avons d’ailleurs appris un nouveau jeu inventé par Wayne que nous allons importé en France : le trix! Le samedi matin Fiona, très sportive, emmène Carole à son entrainement de boxe! Enfin le premier week-end la famille nous accompagne voir une course de chevaux; en Australie les courses hippiques sont très populaires, on y va en famille, enfants, parents, grands parents, passent la journée à manger, à boire et à parier!

La recherche d’emploi en fruit picking

Nous décidons alors de poursuivre l’expérience jusqu’à ce le l’on trouve un travail. Nous répondons à plusieurs dizaines d’annonces et appelons le centre Harvest tous les jours, nous contactons des contractors (agents de recrutements pour les fermes) ainsi que les caravan park, qui proposent leur aide au backpackers. Nous tombons sur de fausses annonces, ou sur des fermes ayant déjà composées leurs équipes en embauchant des garçons, les contractors n’ont pas de postes à pourvoir, idem pour les caravan park.

Faire le marché en Australie

Nous parlons de notre inquiétude financière à Wayne qui nous propose une option provisoire : Aller nous même vendre les meubles sur le marché contre rémunération au pourcentage. Nous acceptons avec enthousiasme de vivre une fois de plus une expérience enrichissante (sur tout les points). Le samedi matin nous nous levons à 3h du matin et chargeons le Ute de Joe pour aller sur le marché de Beaudesert. Wayne nous accompagne. La matinée se passe bien, nous prenons plaisir à jouer les vendeuses et les passants sont pleins d’éloges quant au travail de Carole. Nous faisons quelques ventes et passons même quelques commandes. Nous sommes fières de nous et on se dit que rester encore quelques semaines à Windaroo en faisant les marchés tout les week end peut être une bonne alternative au fruit picking. Seulement voilà, notre enthousiasme est vite brisé, Wayne nous annonce que cette première fois au marché était un entrainement et que par conséquent nous ne serons pas payées cette fois-ci!

Suite à cet épisode, toute notre positivité dégringole. S’il faut honoré toutes les commandes passées lors du marché et en faire d’autres pour être payées, nous devrions rester au moins trois mois à Windaroo et nous ne gagnerons certainement pas assez d’argent pour la suite du road trip.

Entre les recherches dans le fruit picking qui piétinent et cet événement, notre moral n’est pas au beau fixe et la liberté de la vie en Campervan nous manque. C’est au bout de la quatrième semaine que nous arrivons à avoir plus d’informations sur les saisons fruitières, les prochaines récoltes ne reprendrons qu’en octobre et nous sommes en juillet.

Alors que faire?

Si nous attendons les prochaines récoltes en Octobre, nous allons travailler minimum 2 ou 3 mois voir plus et il nous restera peu de temps pour finir et profiter de notre road trip. Nous avons acquis un campervan pour voyager librement, il serait dommage de rester au même endroit à broyer du noir… Nous devons prendre une décision de taille et changer nos plans.

Notre objectif de départ était de travailler au début de notre voyage en Australie pour financer le suite de notre road trip, mais le road trip en lui même et la visite du pays ne durent pas dix mois complets, peut être que 4 mois suffisent.

Avec Carole nous avions prévu une marge dans notre budget afin de palier à un éventuel coup dur. Nous réunissons nos économies pour calculer la faisabilité du voyage. En se basant sur nos premières 3 semaines de road trip, sur le coût de la vie sur place (essence, nourriture, sorties, éventuelles réparation sur van) nous établissons une ligne de conduite et de vie pour respecter notre budget.

  • Estimation du coût de l’essence en fonction des kilomètres restant à effectuer.
  • Pour la nourriture se contenter de produits bon marchés; essentiellement de pâtes, riz, pommes de terres, oignons, épices (pour varier les goûts), œufs, viande de temps en tant en se concentrant sur les promos, pareil pour les fruits et légumes. Eviter les restaurants.
  • Passer la nuit dans des rest area gratuites le plus possible, camp area bon marché, et les camping lorsque on pas le choix ou qu’ils sont bons marchés pour profiter du confort.
  • Faire des visites économiques, randonnées, plages, musée lorsqu’ils sont gratuits et s’octroyer quelques excursions tout au long du voyage.
  • Vivre d’autres expériences d’helpx pour quelques semaines pendant le road trip.

La vente du van : De retour à Sydney nous devrons revendre le van, ce qui amortira nos dépenses et nous permettra de voyager à Bali sereinement. Nous devons prévoir aussi quelques semaine de marges pour avoir le temps de le vendre.

Nouvelles dates de retour.

Au risque d’en décevoir plus d’un, nous avons donc changé les dates du terme de notre voyage. Nous restons en Australie jusqu’au 15 novembre. Notre vol Sydney à destination de Bali est prévu pour le 16 novembre et notre retour en France le 15 Décembre. Donc le voyage durera 8 mois et non 12 mois.

Libérées du stress de la recherche d’emploi nous voilà de nouveau sur les routes australiennes, sereine et libre nous profitons pleinement du pays et notre vie de nomade. Nous ne faisons pas de folie (sauf pour le vol au dessus de la barrière de Corail) mais finalement le bonheur du voyage réside dans les choses les plus simple.

  • Prendre son petit déjeuné dehors, toujours dans un endroit différent.
  • Partager des moments avec d’autres voyageurs.
  • Découvrir des paysages toujours plus beaux les uns que les autres
  • Faire des rencontres insolites, avec des wallabies, des oiseaux multicolores…
  • Se baigner dans des piscines naturelles avec d’autres voyageurs…

Tout ceci vous le découvrirez dans les prochains articles de notre carnet de voyage 😉

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7 réponses

  1. Nous ne sommes pas décus de vous voir rentrer plus tôt ce sera un beau cadeau de Noel pour vos mamans…par contre vous, ne déprimez pas ce que vous vivez est une expérience unique profitez pleinement de votre voyage et eclatez vous même 6 ou 8 mois c pas grave du moment ou vous quiffez et on voit bien que c le cas..
    Bisous

  2. l’essentiel est que vous vivez a fond cette aventure! et comme on dit ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte… il y a toujours des imprévus ca fait parti du jeu… nous aussi on aurait aimé partir plus longtemps!!
    allez profitez il vous reste encore plein de belles choses à vivre!!
    bisous les filles!

  3. Merci Laetitia!
    Le but du voyage est de se sentir libre sans stress, (alors pourquoi s’en rajouter comme en France) se sera plus cours mais génial et intense! Bon voyage à toi!

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